mémoires

Exclusivité! Dalay lama poste un de ses textes
J'ai pas l'habitude de faire ça, je n'ai jamais supporté qu'on lise mes textes; mais bon, je suis très versatile

Spoiler:

Aporie:

Un vacarme incessant. Cette chose est sur le point d'éclore. Je le sens, je le sais. Je sens qu'elle grandit en moi, qu'elle s'agite; elle se débat car elle ne trouve plus de place pour s'épanouir et cherche à se libérer.

L'incubation n'a que trop longtemps duré; La Bête m'a envahit, elle m'a anéantit. En douceur, elle a poussé la porte de mon âme, elle s'y est introduite sans que je ne l'invite, elle s'y est installée sans que je ne l'approuve et elle s'est nourrie de mon sang froid jusqu'à ce qu'elle l'assèche.
Aujourd'hui, je n'ai plus la force pour continuer à la supporter. Je dois la chasser, la priver de ses besoins substantiels, lui rendre l'environnement hostile de telle sorte qu'elle se sente de trop en moi.

L'artiste! elle m'a eu! Le seul moyen pour m'en détacher c'est de m'abandonner, ne plus me revigorer; oui, je dois m'abstenir de me ressourcer et cesser de m'alimenter en sang froid... Hélas, je dois craquer pour qu'elle s'échappe. La déchirure s'annonce insoutenable mais rien que la pensée à la paix qu'elle engendrera me réconforte. N'y a-t-il donc pas d'autres moyens moins pénible qui puisse me soulager?

La réalité est que La Bête m'est complexe et insaisissable. A priori elle m'est paru futile et sans fondement, son inconsistance était sans conteste; puis je me suis rétractée accusant les préjugés et mon manque de discernement. Je l'ai laissé entrer pour tenter de la comprendre. J'ai envie de dire que j'ai fermé les yeux quand elle a pénétré mon âme mais la vérité est que La Bête était si discrète que je n'ai même pas eu besoin de les clore.

A cet instant, je veux qu'elle s'en aille puisqu'elle n'a pas su cohabiter.

bravo dalay lama j'ai bien aimé . tu as déjà lu le "spleen de paris"?

primevère a écrit:

.... tu as déjà lu le "spleen de paris"?

Ou même "Le Horla" de Maupassant, ou "comment l'amour s'imposa à Mr Guilda" d'Alfred Hitchcock.

ça ressemble beucoup à ça ! .....Chapeau ma grande ^^

ps: En parlant de l'incubation s'agit-il d'une sépticémie ?!!

@ primevère: j'adore "Les fleurs du mal" mais "le spleen de Paris"... je n'ai jamais eu l'occasion de l'avoir entre les mains.

@ Nazou: non plus je n'ai pas lu "Le Horla" de Maupassant, ni "comment l'amour s'imposa à Mr Guilda" d'Alfred Hitchcock

merci pour vos commentaire et pour les titres que vous me proposez

waw Nazou, je viens de lire la présentation du livre de Maupassant "le Horal" sur wikipédia et je suis parce que non seulement ça y ressemble mais en plus c'est affreuuuuuuuuuxxxxxxxxxxxx, je suis follllllllllllllllllleeeeeeeee

Dalay trés beau quoi que ......... j'adore


il n'y aurait pas de suite ??

un de mes vieux gribouillis qui a échappé à mes folies destructrices grâce à Pharmacovores (une piètre réponse à une écrivaine de talent). Depuis, trois années sont passées et je réalise que je n'ai fait que pourrir davantage.

......... et parfois quand je délire, je trouve qu'il existe dans l'acte d'écrire au sens littéraire et artistique une sorte de témoignage de folie générée par une solitude sublime et une incompréhension de la part d'autrui.

s'affranchir de la société, écrire pour soi, rien que pour soi, s'interpeller, s'isoler, se recroqueviller dans un coin de sa vie, se transformer en schizophrène pour écrire ce que l'on veut lire et pourquoi pas pour dire ce que l'on veut entendre; l'écrivain se dédouble lors de sa besogne: est-ce lui la muse??
tel un fou, l'écrivain-artiste a du mal à se situer réellement dans le temps et l'espace, il fuit le monde palpable et il y vit pourtant. tel un fou, sa vision des choses est atypique et il n'obéit pas aux définitions standards de la foule.

écrire pour soi, graver ses mémoires, immortaliser ses pensées et les garder jalousement, c'est une sorte de folie habillée de timidité, de vanité et d'orgueil, (est-ce cela qu'on appelle le replis sur soi-même);l'écriture devient un échappatoire, un refuge... quand nous manquons d'oreilles attentives nous nous retournons vers les nôtres. et puis d'abord, pourquoi traiter quelqu'un qui parle tout seul de fou et pas celui qui écrit pour soi? dire et écrire ne sont-ils finalement pas deux verbes qui se valent, n'expriment-ils pas la meme action qui est celle de communiquer. mais avec qui?

il n'existe sur terre un endroit plus merveilleux que ma cellule où je m'isole et me transforme en schizophrène.

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