sensations , sentiments et pensées d'un nouveau né

Pour de nombreux psychanalystes et psychologues cliniciens, la naissance est vécue par le fœtus qui devient nouveau-né comme une véritable séparation au sens d’un arrachement. En effet, lors de sa naissance, l’enfant, passe d’un univers au sein duquel l’ensemble de ses besoins étaient automatiquement assouvis à un environnement inconnu moins parfait que le précédent puisque dorénavant, il y aura inévitablement un décalage entre ses besoins et la satisfaction de ces derniers.

Par la suite, le développement psychique d’un nouveau-né pourrait se décomposer en trois stades qui expliquent ce qu’il ressent mais également la manière dont il pense et ce à quoi il pense.

Dans un premier temps, il traverserait ce que les professionnels appellent une période autistique au cours de laquelle il s’agrippe aux sensations comme le fait un autiste de façon permanente, ce qui explique pourquoi lorsqu’un nouveau-né fixe un objet, il semble totalement absorbé par ce dernier, quoi qu’il se passe autour de lui. De plus, un nouveau-né n’a pas la capacité de faire la synthèse de plusieurs expériences sensorielles qu’il fait en même temps. La vie mentale d’un bébé et donc comme morcelée. Morcellement à l’origine de nombreuses angoisses inconscientes de tout être humain qui, a certains moments de sa vie, craint inconsciemment de partir en morceaux. Par la suite, d’autres angoisses font leur apparition parmi lesquelles, l’angoisse de la perte qui peut être majeur pour certains individus ayant sans cesse besoin d’être entourés et qui ne peuvent envisager de se retrouver seul.

Puis le nouveau-né traverserait ce que les psychanalystes et psychologues cliniciens appellent une position schizoïde paranoïde au cours de laquelle il prend conscience qu’il peut devenir un bébé tueur par vengeance lorsqu’il est confronté au mauvais sein qui n’est autre que sa mère lorsque l’allaitement se passe mal, mais également un bébé qui peut être tué par le mauvais sein. Cette période prend fin lorsque le nouveau-né prend conscience que le mauvais sein et le bon sein ne forment qu’un : sa mère nourricière, que l’allaitement se passe bien ou non !

Mais avant cela, le nouveau-né passe par ce que les professionnels nomment une période dépressive au cours de laquelle, par crainte de détruire le bon sein par sa haine pour le mauvais sein, il va tenter de se soulager de sa culpabilité de vouloir détruire le mauvais sein en se montrant affectueux comme jamais il ne l’a été auparavant avec sa mère afin de lui exprimer sa gratitude pour toutes les expériences satisfaisantes qu’elle lui a offert par l’intermédiaire du bon sein.

Quoi qu’il en soit, bien au delà de ces trois stades, un nouveau-né n’est pas capable, intellectuellement parlant de distinguer ce qui le concerne et ce qui concerne son environnement, il est dans ce que les psychanalystes et psychologues cliniciens appellent un état de non-différenciation, d’an-objectalité ou encore de narcissisme primaire dans le sens où l’enfant investit sa libido sur lui-même puisqu’il considère sa mère comme une sorte de double. Non seulement un nouveau-né est incapable de se percevoir comme entité distincte du monde qui l’entoure mais il est également incapable de distinguer ce qui est de l’ordre du psychique : de l’esprit, de ce qui est de l’ordre du somatique : du corps. Par la suite, sa pensée évoluera jusqu’à ce qu’il soit en âge de commencer à construire sa personnalité. Mais avant cela, un nouveau-né n’éprouverait donc que deux états distincts : un état de vigilance et donc d’activité motrice : lorsqu’il joue par exemple, et un état de quiétude : lorsqu’il tête !

merci pour ce complément d'info qui va permettre à toutes les futures mamans ou à celles qui le sont déjà de :

comprendre , tolérer bcp + , et de s'inquiéter bcp - les sauts d'humeurs de leurs n.né.