Dame Nature ne nous épargne pas les périls – microbes, virus, parasites, toxines, radiations – que doit affronter chaque jour notre sytème immunitaire. La société moderne a grossi la liste des menaces à la santé, mais en tâchant de les éviter, on réduit les pressions qui s’exercent sur le système immunitaire.
Renforcer son système immunitaire, c’est en bonne partie trouver le moyen d’alléger les efforts qu’il lui faut produire. Quelques immunotoxines (substances ou situations qui risquent d’empoi­sonner le système immunitaire) parmi les plus évidentes, comme le tabac et la pollution de l’air sont plutôt connues. En voici d’autres qui le sont moins...
Antibiotiques dans l’alimentation
À cause des nouvelles techniques de culture et d’élevage, hormones, pesticides et herbicides sont entrés dans la chaîne alimentaire. Ce que l’on mange en renferme toutefois une si petite dose que le foie n’a pas de difficulté à les éliminer.
Le danger est d’un autre ordre. Pour engraisser leurs bêtes et les mettre à l’abri des bactéries dangereuses, les fermiers ajoutent souvent des antibiotiques à leurs aliments. Curieusement, cela ne donne pas une viande plus propre ou plus saine. Au contraire, cela élève probablement les risques qu’elle pose à notre santé.
Les poulets entre autres abritent maintenant une bactérie, la salmonelle, qui résiste aux antibiotiques. Si vous manipulez de la chair de poulet crue, ou que vous ne la cuisez pas assez, la toxi-infection qui pourrait en résulter sera difficile à traiter avec les antibiotiques traditionnels. Cela peut s’avérer fatal dans le cas d’un enfant, d’une personne âgée ou dont l’immunité est déficiente.
Même si la viande contaminée ne vous rend pas malade, elle présente un autre type de danger. Lorsque l’animal est débité en boucherie, il est normal qu’une petite quantité de bactéries intestinales se retrouve sur la viande. Cela ne devrait pas présenter de danger, si ce n’est que ces bactéries peuvent renfermer des gènes résistant aux antibiotiques. Quand l’homme ingère ces bactéries résistantes, il peut se produire un échange de gènes avec les bactéries de sa flore intestinale. L’humain se trouve dès lors porteur d’un matériel génétique résistant aux antibiotiques. Cela peut se manifester par une résistance au traitement à la suite d’une chirurgie.
Quoi faire ? Choisir une viande dont l’étiquette précise « produit biologique ». Les poulets fermiers sont – en général – élevés sans recours aux antibiotiques.
Le barbecue
La couche calcinée d’une viande grillée au four ou sur le barbecue contient des amines hétérocycliques cancérigènes qui se forment lorsque les acides aminés se conjuguent aux sucres à température élevée. Si la graisse fondue tombe sur les charbons ardents, il se forme des amines polycycliques, elles aussi cancérigènes, qui pénètrent dans la viande par le biais de la fumée et des flammes.
Quoi faire ? Se servir du barbecue pour griller les légumes plutôt que la viande. Leur cuisson n’engendre pas la formation d’amines cancérigènes. Le poisson est plus sécuritaire aussi, du fait qu’il est moins gras que la viande. Si vous tenez à cette dernière, réduisez le temps de cuisson au barbecue en la passant d’abord au four ou au micro-ondes. Éloignez la grille le plus possible de la flamme ou, si le barbecue fonctionne au gaz, abaissez le thermostat. Servez-vous d’une pince pour retourner les morceaux, car si la viande est piquée à la fourchette, il s’écoulera du gras.
L’American Institute for Cancer Research recommande de mariner la viande avant de la cuire. D’après certaines études, ce serait la meilleure façon d’éviter la formation de composés cancérigènes en cours de cuisson. Si la marinade sert de sauce, il faudra la laisser bouillir trois minutes.
Champs électromagnétiques
En 1979, une première étude a fait le lien entre les champs électromagnétiques (CEM) créés par les lignes d’alimentation électrique et certains cancers infantiles. Depuis lors, on craint que les appareils électroniques à rayonnement électro­magnétique – du réveil à l’ordinateur – ne posent un risque à la santé. L’hypothèse soulevée veut que les CEM élèvent la température des tissus humains, provoquant ainsi des maladies ou, pire, la modification de l’ADN.
Les recherches ne sont pas concluantes. Il est conseillé d’éviter toute exposition prolongée et répétée à des champs magnétiques supérieurs à 2 milligauss, et à des champs électriques supérieurs à 10 volts par mètre. Il faut savoir qu’une simple ligne de 20 000 volts peut générer de tels champs jusqu’à 20 ou 30 mètres de chaque côté des conducteurs, donc sur une aire de jeu par exemple.
Quoi faire ? Comme les CEM émis par les lignes de transport à haute tension diminuent rapidement dès qu’on s’en éloigne, il y a peu de risques qu’ils aient un impact sur votre lieu de vie ou de travail. Pour vous en assurer, communiquez avec votre fournisseur d’électricité qui fera des vérifications s’il les juge nécessaires.
Pour réduire autant que possible votre exposition aux fréquences générées par les électroménagers, éloignez le réveil de votre tête, utilisez un ordinateur portable ou un écran à cristaux liquides, tenez votre séchoir à bout de bras et utilisez un rasoir à main au lieu d’un rasoir électrique.
Tiré de : Renforcez votre système immunitaire, Sélection du Reader's Digest