la morale chrétienne invite à l'amour du prochain comme soi-même pour l'amour de dieu.
.......A cette morale pour les dieux, en tant que telle interdite aux hommes, j'oppose une éthique aristocratique et élective. Ne pas viser la sainteté, mais la sagesse. Contre la fausse bijection dans la relation triangulaire chrétienne je tiens pour une géométrie des cercles éthiques qui, partant d'un point central et focal, Moi -chacun étant le centre de son dispositif-, organise autour de lui et de manière concentrique, le placement de chacun en fonction des raisons d'entretenir ou non avec l'autre une relation de proximité. Il n'existe aucune place définitive, chaque situation dans cet espace découle de ce qui est dit, fait, montré, prouvé et donné comme signe de la qualité de sa relation. Comme il n'y a pas d'amitié mais des preuves d'amitiés, pas d'amour, mais des preuves d'amour, pas de haines mais des preuves de haine etc.... les faits et gestes entre dans une arithmétique qui permet de déduire, par constat, la nature de la relation: amitié, amour, tendresse, camaraderie, ou l'inverse...
les deux mouvements sont simples: élection et éviction. Force centrifuge, force centripète. Rapprochement vers soi, éjection sur les bords. Cette éthique est dynamique, jamais arrêtée, toujours en mouvement, en permanence en relation avec le comportement d'autrui.
Michel onfray
Onfray est actuellement le philosophe le plus lu en France. Il possède à son actif une trentaine d'ouvrages où il propose de créer une contre-allée de la philosophie en exhumant les courants de pensées balayées par l'historiographie dominante.
question simple: vous en pensez quoi?