Des antihistaminiques pour lutter contre l'obésité et le diabète

Une équipe de scientifiques américains a récemment découvert que les antihistaminiques, traditionnellement utilisés pour traiter les allergies et l’asthme, pourraient aider les individus à contrôler le diabète et à réduire l’obésité. Cette découverte pourrait être un grand pas pour la lutte contre ces deux maladies qui se sont considérablement développées avec le changement des habitudes alimentaires et la sédentarisation des modes de vie.

Les antihistaminiques, connus pour le traitement des allergies et de l’asthme, auraient aidé des souris diabétiques obèses à perdre du poids et à mieux contrôler leur taux sanguin de sucre, ont affirmé le 22 juillet dernier des chercheurs américains.

Guo-Ping Shi, de l’hôpital de Brigham et de l’Ecole Médicale d’Harvard aux Etats-Unis, et ses collègues ont découvert dans les tissus graisseux de souris diabétiques et obèses, d’abondantes cellules immunes, les mastocytes, incontrôlables lors des allergies et des crises d’asthme.

Pour pouvoir y remédier, ils ont donné à ces souris deux antihistaminiques, le «kétotifène fumarate» vendu sous le nom Zaditor, et du «cromolyne», qui ont aidé à stabiliser les mastocytes des individus ayant de l’allergie ou de l’asthme.

Ces souris, avec un régime amélioré, ont enregistré des progrès significatifs. Elles ont presque toutes retrouvé un poids sain et ont vu leur diabète disparaître.

«La meilleure chose concernant ces médicaments est que nous savons qu’ils sont sans danger pour les êtres humains. La question restante est la suivante : est-ce que cela marchera aussi pour les individus ?», a déclaré Guo-Ping Shi, qui prévoit tester ces médicaments sur des singes.

Trois autres études ont établi un lien étroit entre l’obésité, le diabète de type 2, et un système immunitaire dysfonctionnel.

Les études menées par Satoshi Nishimura de l’Université de Tokyo et ses collègues, aident à expliquer comment l’obésité peut provoquer le diabète et comment ces deux maladies peuvent endommager les organes, provoquer des maladies cardiaques et entraîner la mort.

Cette équipe a découvert une augmentation du nombre de cellules immunes ou de lymphocytes appelées CD8T chez les souris obèses alimentées avec un régime à haute teneur en graisses.

Les souris transformées génétiquement pour être déficientes en cellules de type CD8T avaient une inflammation beaucoup moins importante, même quand elles suivaient un régime alimentaire gras.

«Donc si nous pouvons trouver la molécule qui provoque la production de cellules CD8T, nous pourrions la bloquer ou l’inhiber en utilisant des médicaments», explique Satoshi Nishimura.

Le professeur Diane Mathis d’Harvard a découvert que les cellules T étaient abondantes dans les tissus gras abdominaux des êtres humains et des souris de poids moyen, mais qu’elles étaient absentes chez les diabétiques.

Les souris et les individus obèses avaient d’autres classes de cellules immunes appelées macrophages dans leur graisse tandis que les personnes et les animaux de poids moyen n’en avaient pas.

Cela pourrait inciter le corps à arrêter d’utiliser l’insuline correctement, d’après Steven Shoelson, qui a participé à l’étude.

«Il est possible que l’inflammation causée par les macrophages résultent d'une résistance à l’insuline», a-t-il expliqué, ajoutant que les cellules T pourraient aider à contrôler ce phénomène.

Les taux d’obésité et de diabète de type 2 sont en constante augmentation dans le monde entier alors que les individus mangent de plus en plus et pratiquent de moins en moins d’activités physiques.

Les chercheurs ont déclaré que ces découvertes pourraient conduire à de meilleurs médicaments voire à des vaccins pour soigner les effets de ces deux maladies.

Caporal Nombre de messages : 639 Date d'inscription : 07/06/2009

luckystar a écrit:: Trois autres études ont établi un lien étroit entre l’obésité, le diabète de type 2, et un système immunitaire dysfonctionnel.

luckystar a écrit:: Cette équipe a découvert une augmentation du nombre de cellules immunes ou de lymphocytes appelées CD8T chez les souris obèses alimentées avec un régime à haute teneur en graisses.

luckystar a écrit:: Le professeur Diane Mathis d’Harvard a découvert que les cellules T étaient abondantes dans les tissus gras abdominaux des êtres humains et des souris de poids moyen, mais qu’elles étaient absentes chez les diabétiques.

c'est moi qui n'a pas compris ou y'a vraiment une contradiction ici? scratch

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