De la religion

J'ai pris le temps de compulser ces pages. Je n'ai pas la prétention de commenter ce que vous avez tous écrit, vous avez bien pris conscience, dès le début que ce sujet deviendrait vite dédaléen, face à cette véritable remise en question que notre ami s’est avisé d’extérioriser.

@ gidien: L'apparence hermétique de tes questions "gidien", présageait bien l'entrée en scène, tôt ou tard, de la métaphysique spéculative (c’est comme ça que ça marche, et ça finit toujours par une suspicion immodérée à l’égard du sacré et du religieux), c'est le stade culminant de la révolte de la raison.
Conséquence immédiate : Tentative de rationaliser la « religion ». La raison ne se laisse réduire d’aucune manière, c’est la seule faculté dont peut se vanter l’homme, tout pédant qu’il est, n’est ce pas "gidien" ? La surpuissance de la foi lui est insupportable… C’est exactement l’aliénation à laquelle tu faisais allusion.

C’est le destin de la raison d’être en rivalité avec la foi, et le vertueux c’est justement celui qui, ingénieusement, satisfait les deux sans avoir à vivre leur affrontement, il leur trouve un terrain d’entente… Tu vis un véritable conflit mon cher ami, tu t’es fait avoir…par… toi-même.

@cosmos : la foi est-elle irrationnelle? sans doute, car démontrable à partir de ce qui est perceptible. Tu opposes raison d'un coté et foi et vertu de l'autre, pourquoi la raison s'opposerait elle à la vertu ou à la morale? pourquoi morale et religion devrait être forcément liés? Schopenhauer, dans "le fondement de la morale"; explique que la morale n'est qu'une conséquence de l'égoisme.